En 1927, Louis-Pierre Alezay avait écrit une monographie de la commune de Boé dans laquelle une notice était consacrée à La Mothe de Pélissier.
Selon l'auteur, il apparaît qu'un Pélissier, roturier, avait épousé Christine de St-Gillis en 1584 (un Nicolas Pélissier fut le parrain de la cloche de l'église de Boé en 1702) et qu'un personnage consulaire Pélissier acheta vers 1770 les ruines du couvent des Minimes, près de la Porte-Neuve à Agen pour s'y faire construire une maison bougeoise (hôtel Escouloubre, rue Montesquieu), puis une autre maison rue de Floirac.
En 1791, il vendit le château boétien à Mme veuve des Murailles qui le céda à la famille de banquiers agenais les Rangouses vers 1812 lesquels, à cause de mauvaises affaires, durent le vendre à Athanase-Gustave Pernod de Fontenoy, trésorier-payeur général à Agen.
Vers 1859, le château revint à la belle-famille de Félix Aunac, banquier à Agen puis à sa descendance. Louis Aunac, grand amateur de chevaux, avait une écurie de course. En compagnie de plusieurs familles aristocratiques du Grand Agenais, de Bastard, d'Escouloubre, de Boïry, de Galejac, il fut à l'origine de la création de la Société hippique de l'Agenais en 1909.
Mme Nicole Amblard-Delettre hérita de la propriété. À sa mort, sa fille Daysy continua les habitudes et passait tous ses étés dans ce château jusqu'à sa vente l'an passé à la CAA.
A l'endroit même où se situent les cheminements du parc naturel d'aujourd'hui pouvaient galoper une quarantaine de chevaux. Seuls les nombreux boxes construits sur l'arrière du château en témoignent encore.
Bref, depuis le XVe siècle où l'on retrouve les premiers écrits sur le seigneur de Godail, seigneur des lieux, la demeure a maintes fois été remaniée pour donner ce que l'on peut apercevoir aujourd'hui.